Sambatra 2014, colombes, défilé et danse des chapeaux

Après les cérémonies des premiers jours, viens le temps de sculpter les colombes de bois qui orneront le tranobe de chaque quartier. Viens ensuite le défilé mené par le panzaka (ici, c’est son fils qui a pris la relève) et les premières combats, simulants une attaque du village par des guerriers, figurés ici par des habitant grimés de vieux sacs, de branches et de boue.

Sambatra 2014, sacrifice des zébus.

Pas une fête malgache sans qu’on sacrifie un animal en l’honneur des ancêtres, et aussi, d’une manière beaucoup plus terre à terre, pour nourrir les participants et s’assurer qu’ils viennent en nombre. Le Sambatra ne déroge pas à la règle, et c’est aux premieres lueurs de l’aube que chaque quartier procède au sacrifice au pied du tranobe. Comme à l’accoutumée, la tête et les sabots seront offerts au dignitaire local, en l’occurence le panzaka du quartier.
Ames sensibles s’abstenir.

Sambatra 2014, procession finale sur la plage de Mananjary, Madagascar.

Clou des célébrations du Sambatra, le défilé sur la plage de Mananjary rassemble des milliers de personnes, chaque quartier défilant les uns après les autres, en commençant par les plus éloignés du lieu de célébrations à l’embouchure du fleuve. Ce n’est qu’au coucher du soleil que tous le monde retourne au tranobe de son quartier, pour procéder à la cérémonie de circoncision, qui clos définitivement les festivités. Tous les garçons nés après cette date attendront la prochaine cérémonie dans 7 ans.

Cérémonie de retournement des morts, Famadihana, Madagascar.

 

J’ai rêvé de ton père, il disait qu’il avait froid…

Ainsi s’adresse parfois un oncle à son neveu. Mais était-ce vraiment un rêve? Ou simplement, une manière détournée de signifier qu’il serait temps d’honorer les ancêtres.

Bien que principalement pratiquée sur les hauts plateaux, la coutume du famadihana, ou retournement des morts, est pratiquée sous différentes formes par de nombreuses ethnies de Madagascar.

Probablement originaire d’Asie, d’ou sa prévalence dans les ethnie des hauts plateaux, le famadihana se serait développé au 18ème siècle, à l’époque des conquêtes d’Andriampoinimerina, père de Radama premier, quand les corps des soldats morts au combats étaient exhumés du champ de bataille pour être rapatriés dans leur région d’origine.

Toujours pratiquée de nos jours à intervalle régulier de 5 ou 7 ans, cette coutume funéraire onéreuse sert également à resserrer les liens familiaux lors de ces grandes cérémonies, mais donne également des gages de respectabilité à une famille qui affiche ainsi sa réussite et son respect pour la tradition et ses ancêtres.

 

Ile Maurice, la Côte Nord-Est, la côte de la tranquillité.

Bordée par la cote Nord très dévolue au tourisme, et par les grands hôtels de l’Est,  la côte Nord-Est, entre Grand-Gaube et Poste de Flac, constitue un des derniers bastions d’authenticité de l’ile Maurice. Les montagnes de Port Louis ferment le paysage quand le regard se perds à l’Ouest au dessus des champs de cannes.  La vie s’y écoule paisiblement, loin de la vie trépidante de la capitale et des complexes touristiques.

Pourtant, les pressions se font de plus en plus fortes autours de ce petit coin tranquille.

D’un coté les industries qui polluent le lagon de leurs rejets, et de l’autre les grands opérateurs immobiliers qui bétonnent à tout va de nouveaux complexes de luxe en détruisant notamment la mangrove, berceau de l’écosystème littoral.

Alors, la Côte Nord-Est,  côte de la tranquillité, mais pour combien de temps encore?

Famadihana, retournement des morts, Faratsiho, Madagascar.

Le famadihana, ou retournement des morts, est un rituel funéraire pratiqué à épisodes réguliers tous les 5 ans environ. S’il sert à honorer la mémoire des ancêtres, c’est aussi un moyen de ressouder les liens de la communauté familiale au cours de grandes fêtes ou se mèlent à la fois un esprit festif très prononcé, et une profonde émotion.

Ambiance à la veille du famadihana, hauts plateaux de Madagascar.

Le famadihana, ou retournement des morts, est une grande occasion pour regrouper à la famille pendant la saison sèche ou les travaux des champs se font plus rares.

Nouvel an malgache, sacrifice de zébu, Anosimanjaka, tombeau RANAVALOTSIMITOVIAMINANDRIANA, Madagascar.

Basée sur le calendrier lunaire, le nouvel an Malgache est célébré sous la direction des dignitaires royaux des Zanadranavalona .
Les festivités se déroulent au village d’Anosimanjaka, au sommet duquel trône le tombeau de la reine RANAVALOTSIMITOVIAMINANDRIANA
.
Elles débutent par la procession de l’Arendrina avec ses lampions et ses flambeaux symbolisant le feu purificateur.
suivront le Fandroana, à la source à l’entrée du village et un sacrifice de zébu, dont la viande sera partagée avec toute l’assistance.

Nouvel an Malgache, procession de l’Arendrina à Anosimanjaka, Madagascar

Basée sur le calendrier lunaire, le nouvel an Malgache est célébré sous la direction des dignitaires royaux des Zanadranavalona .
Les festivités se déroulent au village d’Anosimanjaka, au sommet duquel trône le tombeau de la reine RANAVALOTSIMITOVIAMINANDRIANA
.
Elles débutent par la procession de l’Arendrina avec ses lampions et ses flambeaux symbolisant le feu purificateur.
suivront le Fandroana, à la source à l’entrée du village et un sacrifice de zébu, dont la viande sera partagée avec toute l’assistance.

Cérémonie d’hommage aux ancêtres, Madagascar.

Aux yeux de nombreuses ethnies malgaches, il est important que les morts reposent auprès de leurs ancêtres. Ainsi, quand une partie de cette famille originaire du village d’ Ankazambo  et expatriée à Majunga, commença à accumuler les revers de fortune et les soucis de santé, il fut rapidement établit que les ancêtres manifestaient leur mécontentement de voir leurs descendance inhumée loin de chez eux.

Ne pouvant rapatrier les corps si loin pour les ramener à leur terre d’ origine, il fut décidé d’ organiser une importante cérémonie pour honorer la mémoire des ancêtres, et leur demander l’ autorisation d inhumer maintenant les défunts de la famille près de leur nouveau  lieu de résidence.

On prépara donc une grande fête, où toute la famille et le village furent conviés. On pilla le riz, on bu et on dansa plus que de raison. Puis, visite fut rendue au cimetière, dans une grotte au flanc de la montagne. On ouvrit les cercueils, on fit quelques offrandes symboliques, et on passa un bon moment en compagnie des ancêtres. Enfin,  on sacrifia un zébu dont le sang versé scella la réconciliation entre les vivants et les morts.

Visite au cimetière, Ankazambo, Madagascar.

Visite au cimetière, Ankazambo, Madagascar.